VUELVO AL SUR
LLEVO EL SUR
TE QUIERO SUR
SUR,
Prose basculaire défroquée et valse de vie
[seul un mot de toi, peut-être,
me fera reprendre les mots,
seul ton regard admiratif,
me fera croire que cela en vaut la peine]
*
*
*
*
Toi.
Je vieillis sans tes bras, je pousse de travers.
Je suis pas une fleur, je suis ne suis pas jolie.
*
Toujours la nuit que j'ai envie d'écrire. Que je flotte entre mélancolie et espoir à fleur de peau.
Que je suis vague, marées, chagrin.
Le film passe très vite, en éclair s'illumine l'essentiel. La vérité en néon éclaire ma ville. Lis blanc dans le caniveau. Du vent claque sur les vitres. Un oiseau. Des étoiles. Réverbère éteint, l'eau avale les arbres.
La musique me prends à la gorge. Je pense à lui. Des noeuds. Je n'arrive pas à me détacher de la clarté lunaire de son sourire.
Je lui ai écrit une lettre. Il y a un temps, déjà. Pourquoi les mots m'échappent quand je voudrais dire l'amour, simplement? Pourquoi je m'y égare? Pourquoi j'ai peur qu'il n'y croit pas, qu'il ne comprenne pas.
Blues. Pas de violons, de trémolos. Les larmes ne viennent que dans le silence. Des pierres de verre qui roulent. Coulent.
Plan serré. Un visage. Des cheveux qui s'envolent, un regard ailleurs.
Ces images me touchent. Une façon de se poser sur les êtres, intime, respectueuse, douleureuse. D'effleurer leur détresse, de raconter leurs choix, leurs renoncements, leur combat.
C'est beau. C'est beau et ça me fait mal.
J'ai envie de partir, de balancer toutes ces futilités, ces choses sans importances auxquelles on s'attache faute d'oser admettre nos échecs, la vacuité de nos errances. Je voudrais chercher l'essentiel, aimer sans retenue, faire ce qui me tient vraiment à coeur, sans me mentir, sans me calfeutrer dans la facilité, sans dire ''on verra bien''...
Ne pas nouer d'attaches qui immobilisent, de garder que les liens qui élancent, qui jettent vers un toujours mieux. Avec des détails, des miettes, contruire en grand.
Ne pas regretter, ne plus pleurer. Oublier ce qui blesse, y revenir plus tard. Ne pas perdre des bouts de vie à trop demander pardon. Vouloir seulement changer les choses, et y croire. L'important est demain.
Je ne veux pas être lâche, passive. Les vrais combats sont ailleurs. Et en moi. Il faut qu'il le sache.
Je dois être fidèle à mes rêves, à mes passions.
Ne pas flancher, ne pas jouer aux fusillades quand au fond on s'aime. Ne pas faire comme eux tous. Ne pas attendre.
On n'a pas de temps à perdre. On ne peut pas se permettre d'hésiter, de se blesser, de se gâcher.
Trop de belles choses, de vrais combats doivent être menés. L'amour n'a pas de prix.
Devant l'écran lumineux tout ceci m'apparait.
Je le savais déjà.
Je ne doute plus.