Hier quelques mots et le monde s'est défait,
Soudain sous ma plume le doux sens s'est soustrait,
La vérité glissa, le silence se fit,
Dans l'encre déposée, le grand Chaos naquit.
Les lignes, les feuilles, devenaient cavalcade,
Le soleil dans le ciel en battant la chamade,
Jetait des traits obscur sur le jour ébahi,
Quand l'eau des océans rejoignait l'infini.
Le cosmos déployait sa symphonie d'étoiles,
qui de leurs notes pleines venaient crever le voile,
Du sommeil léger des enfants assoupis,
tenant contre leur sein la Nature flétrie.
Dans la nuit déchirée un déluge de roses,
transperçait l'horizon aux lueurs moroses,
et les grandes montagnes aux sommets parés d'or,
se fondaient dans le jour quand renaissait l'aurore.
Au ventre des volcans se mélangeait le monde.
Se baignant dans le feu, la pagaille féconde
offrait à la lumière le chaos accouché,
enfantait en douceur les éléments mêlés.
La Terre chamboulée déroulait ses entrailles,
sa robe de mariée, aux milliers de mailles,
dont la blancheur de lys était éclaboussée
De forêts de torrents, ô beauté maculée!
Dans les grandes églises, derrière chaque autel,
dansaient les femmes nues, tournoyaient les ombrelles
et l'onde tumultueuse de quelques filets d'eau,
coulait pour rafraîchir les couleurs des vitraux.
C'était le grand Chaos, la prose renversée,
j'avais rêvé le monde, et le monde maquillé,
ma plume voyageuse en noircissant la page,
fit du songe un poème, du poème un mirage.
jeudi 10 mai 2007
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1 commentaire:
Fan club des Anonymes
Bravo pour ce beau poème continu à nous faire rêver et de changer le monde à ta façon.
On t'aime
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