mardi 15 mai 2007

L'être à revers, sans timbre

Contretemps.
Je ne suis pas la mesure.

Et prends ce couplet comme tu le veux, elle est à toi cette chanson...

Elle est à toi, à vous.
Vous mes amies, mes muses, vous les mots que je ne dis pas.
Toi qui me glisse entre les doigts, qui t'étire, et c'est le temps qui te pare cette nuit.

Une date qui nous rapelle à nos heures perdues,
qui nous rapelle que nous sommes perdues.
Si belle l'amitié éperdue.

A coté de la plaque.
Plaquée sur le bitume, la gueule dans le béton.
Descendue du vélo, qui n'a jamais bien roulé, d'ailleurs.
Je pédale dans le vide.


C'est pas la route qui se déroule, c'est la vie.

Me restent quelques mots, cette pagaille bancale, ma foi en tout ça.


[ quand des aurores de promesses peuplent le ça]

Ça, l'espoir, la force en tenaille dans le ventre, l'élan que je planque au fond de moi, qui me renverse et me jette.

Toi, tu l'envoles vers ta vingtième année.
Celle que je n'ai pas l'impression d'avoir commencée.

On ne l'a pas vu venir, mais finalement on se dit que ça ne nous va pas si mal, de vieillir. De devenir des jeunes.

Et puis on lève les yeux en l'air, pour ne pas trop s'attarder sur cette idée, pour accrocher nos pensées aux libellules, aux mouches, aux pigeons, à toutes ces petites ailes plutôt qu'à cette pâle amertume qui nous avale.

On sent doucement l'enfance qui s'évade, qui dépose les larmes faciles, les coups de tête, coups de pieds, coups de blues, pour d'autres détresses plus profondes.

L'enfance à pas de loup, l'enfance qui se calfeutre dans les cabanes du souvenir.

On ne veut pas grandir.

Parfois on se dit que si, et puis soudain tout est confus, compliqué.

On s'y retrouve pas dans ce monde de grands, dans cette cours immense qui transpire le surfait, qui se police, se politise, alors de rage, de chagrin, on pleure la gamine qu'on était, les salopettes en jeans, les cheveux en bataille, les livres lus en clandestin sous les draps, les récrés.On ne veut pas grandir.

Puis on se dit qu'on n'a pas le choix.

Puis on laisse ses rêves, ses chagrins, ses récrés au bord d'une route, dans des grands sacs en plastique sombres.

On soupire un peu, et au final on fait comme tout le monde.

des études un appart des amoureux des erreurs des bars des exams des vacances

On ne prends pas de risques, ou si peu.

On se dit qu'on choisit.
On choisit juste d'oublier de rêver.

On le sait tous, au fond.


On se cogne, on s'effrite, on doute.

On vieillit sans les rides, c'est juste le coeur qui est bardé de petites douleurs, le coeur qui prend de l'âge.

Nous, on reste des mômes, emballage fragile, yeux trop brillants, des mômes arrachés de notre enfance.

Il ne faut pas la laisse filer.

Mais pas de nostalgie, non.

Juste la cascade de nos rires, le parfum de la craie, de la colle blanche Cléopâtre, juste les chutes dans les virages, les chutes de neige et les grandes bataille, les deux francs de bonbons, les coulisses et le trac minute, les cadeaux en bordel au pied du sapin, les piques niques, les chaussettes rayées, les cerises, le chocolat.

Juste des souvenirs à fleur de mémoire, l'empreinte sur la peau.
En nous un grand foutoir de senteurs, de musique, de mistral, de mirettes, de caresses.

Tout ce qui habille nos années de joie, de lumière.

Tout ce qui nous a fait grandir, là-dedans.

Tu te souviens, tout ça?

Je sais même pas quoi t'écrire,
je t'emmène de travers,
je voudrais t'jouer de l'accordéon,
alors que c'est un intrument...

Et puis me voilà contrebasse, je coule au sol, m'étends vers le bas, à contre courant sous les mers, je me sens amertume alors que tout scintille.
Mais si le ton est grave, la musique élève..


J'en perds le fil.

Alors quelques notes, que je fredonne encore...
Yalatam, yalatam, yam tam tam...

Ma seule chanson sera mes mots, des mots pour toi mais que je n'dis pas, mes mots carnaval, mal foutus, qui se dissimulent sous le far pour ne pas rougir d'être si vulnérables, si maladroits.

Je préferais te choper la lune, comme ça, la pêcher au bout de mon fil perdu, au bout de ma plume, puis te la poser , juste ici.

Tant de fois offerte, cette Lune, dans tous les bouquins, dans tous les baisers, les serments, les silences.

Et pourtant celle que je t'aurais donnée, elle aurait été plus belle encore.
Nue, blanche, fragile.
Juste auréolée d'étoiles, de bijoux.

Des bougies que tu n'aurais pas soufflées, des lucioles pour peupler tes nuits, pour guider tes pas.

Mais je me sens pas à la hauteur.
L'heure tourne quand mes mots tournent en rond.

Je vais tout remballer. Mes mots sont poudrés de rêveries, d'illusions, peut être trop bleus, trop faciles.

(Peut être ne les liras tu pas, ne te toucheront-ils pas?)


Je voulais te donner de la lumière, t'orner de lambeaux d'espérance, jolis fragments, bien assez pour reconstruire.

Je voulais de la lumière, une braise sous les cils.
J'ai tout fait flamber.

des cendres des cendres, des cendres à la fin

J'ai un noeud dans la gorge, je le voudrais autour du cou, du cou de mes faiblesses.


Et si je rêve de partir, bordel mon plus beau voyage, c'est vous!

Oui, j'ai toujours eu envie d'ailleurs. De m'évader. Envie de bateaux de comète de romans d'escapade d'encre de mer d'ancre de mer de mer de mer.

Je n'ai pas coulé.

Pourtant c'était pire qu'un nauffrage.

Si j'ai choisi si loin, c'était pour vous fuir, pour me fuir, me carapacer dans du rêve, dans des idées, des combats, des montagnes.

Toutes ces étoiles.Ces trucs qui font grandir, font oublier les larmes de gosse, les angoisses, la mélancolique solitude.

Oublier la honte.


Finalement je ne pars pas sans vous, finalement je ne pars pas sans toi.

Je vous porte en moi, je ne dis rien mais je gribouille.


Des pages blanches, des horizons.

Tes dix-neuf ans qui soudain débarquent, et tu as vu jusqu'où ça nous mène, nous entraîne?

Il ne te reste plus qu'à t'élancer, encore, toujours.


Avant de partir, un regard vers l'arrière, valse et contre-temps.

On rebrousse chemin, une belle vue sur l'espoir d'ici bas, une si belle vue...



*






4 commentaires:

Anonyme a dit…

Je sais, ce n'est pas pour moi. Je ne suis qu'une lueur, une étincelle qui fait surface de temps à autre, qui perce l'opacité froide de la distance. Ce n'est pas pour moi... mais ça résonne en moi, ça crie en moi. J'le sens. C'est nous, nous tous. On s'agite là-dedans, on se débat comme on peut, dans l'immense machine qui broie nos cils de gamins. Que dit-on, après ? Tant pis.

Anonyme a dit…

Tes mots me touchent même si les miens ne peuvent pas sortir... Excuse mon mutisme et mes faux pas. Mais accepte juste ce petit mot... merci.

Anonyme a dit…

L art du trouve le amour.

En un papel escribi
que estaba olvidando que te ibas a morir como todos nos morimos
antes de nacer
y unos se mueren antes de morir
il y a des autres qui sont mort avant
avant de mourir
es el juego de la palabra que no dice nada
solamente nada que no se parezca
a soledad y la basura
y lo triste que es la vida
y la explotación y la pobreza
que Francia se consume en el fuego
de su Soledad
de sus penas miserables
y quien dijo que no era bello
el Rio de Paris
y quien dijo que no era bello
las flores
le meme fleurs que il y a ici
dans la meme terre
y quien dijo que tu soledad no se parece a la mia
y que todos tienen soledad
y que todo arde
me da lastima saber que arde
cuando tu no estas a mi lado
y quien dijo
que las flores no se marchitan
y quien dijo que todos nos vamos a morir
y quien dijo que lo que vivimos ya se dijo
aqui en el lugar de las flores
aqui en donde solamente hay agua
que se acaba con el sol del medio dia
y quien dijo
que tus pasos no se parecen a mis pasos
y quien dijo que no habia amor
en la ducha, en el rio, en el riachuelo
y quien dijo que esta desigualdad
que es la misma de mi brazo y de todos los barzos de la humanidad
se parecen a la otra vida ya vivida
y quien dijo que tus ojos tan bellos
que tes yeux jolies
se derriten con el sol a cada mañana
y quien dijo que no tocaras mi brazo para que vieras que lleva
la misma herida que llevas tu debajo
y quien dijo que lo que escribo ya no esta ya escrito
para seguir propagando el sufrimiento y morir
hoy morir mañana y todo igual
por eso al hombre y a la mujer se le dio el sueño
para soñar con otros planetas
para soñarte desnuda frente a frente
con el otro con el que existe de verdad
verte en el espejo de lo que eres tu y cada uno de nosotros en esta tumba que es diariamente la muerte de todos
y quien dijo que no eras bella
y quien dijo que tu pelo y tus muslos son encanto de vida
y quien dijo que quizás algún día el sol alumbre nuevamente tu cara hermosa, tu alama cada ves más fria
pero tu piel que es como mana de cada día, y tu brazos y piernas que
son praderas de mar inalcanzables
y tu vientre que algun dia sera el alberge de todos
y quien dijo que me no me inspiras para continuar este camino, pero
con el alma distinta
con la esperanza que si hay alguien
por ahi, que se cae dans la nuit
y que se vuelve pradera y se vuelve oveja y se vuelve perro
o chiene
todos volvemos a nacer todos volvemos a morir ,
todos volvemos de las cenizas a reacer la vida nuevamente
a no hacer los mismos errores de ayer
y sin embrago tus besos cada ves más lejos, cada ves más eternos y fantasticos
se disuelven con la mirada errante
y de ti salen libelulas y de ti salen
bichos que son como dunendes y todos mueren y todos vuelven a vivir y renacer
y tu bruja de mar
tu que atraviesas los continentes
tu que buscas el agua sagrada
y la eternidad permetua
te detienes un momento a ver a contemplar que es lo que no haz hecho aún
todo tu orgullo
todo lo que sueñas lo encuentas en ese otro que vaga en a misma tierra
y no hablo de la tierra del sol
ni en la nieve
ni en los montes
ni en los campos
hablo de la tierra prometida que has encontrado
de un lugar del mundo
de estos hombres
tu ya sabes
que vuelven habitar la tierra.
y quien dijo que la Francia no es bonita como tu.
J.C. Plascencia

Audreyilda a dit…

Je ne suis pas celle que tu as perdue, Juan.
Ne melanges pas tout.

Buena Suerte, que te vaya bien.