lundi 11 juin 2007

Escale


Fragrances.

L'étoffe fine, qui dévoile ton épaule.
Le vent sous les feuilles de l'oranger.

Une fontaîne.
Ta voix, l'enfance qui coule.
De plâtre tes joues blanches. douces.

L'ombre des grandes herbes, sur les hautes murailles.
Le soleil vient,
à son tour,
miroiter d'argent,
sur l'eau claire.

Le ciel d'azur, troué de brumes,
des volutes, des souffles,
spirales blanches qui voilent à peine le bleu immense.

La poudre ocre des sables du désert,
la vapeur noire, la chaleur des goudrons,
les trains qui nous soulèvent,
des pentes et des orages.

Au loi des lacs,
portés en silence,
dans le creux verdoyant des vallées.

Tes yeux clos, ta bouche à peine ouverte.
Un baiser.

Grenade, peut être.
Et les poètes lus sous les draps,
quand le sommeil se lasse.

Etre arrivée là.
Comme au temps des cerises,
fronts moites derrière la vitre des villes.

Fenêtres ouvertes,
sur la nuit, barbouillée de comètes, de néons,
ses barricades,
ses pyramides,
aux petits matins qui nous élèvent,
à vos dix neuf, à vos vingts ans.

Plutôt se laisser happer par les bons souvenirs.
Par ceux que l'on aura bientôt.
Un astre mourant.
L'abre, qui salue nos routes coupées.

Des sommets, un tapis de milliers de fleurs de bitume,
un champs triste, des rimes trébuchantes.

A leurs voyages,
à nos errances.

L'apel du large crie famine,
me tord et sublime les rêves,
pour les laisser à feu de peau,
vifs, brûlants sous l'onde lumineuse.

S'évader.

Deviner la barque que prendra son regard,
y monter, y monter, un jour.

S'échapper belle, sans détour.