dimanche 11 mars 2007

After the reading...

C'est toujours la nuit.

Toujours la nuit que j'ai envie d'écrire. Que je flotte entre mélancolie et espoir à fleur de peau.

Que je suis vague, marées, chagrin.

Le film passe très vite, en éclair s'illumine l'essentiel. La vérité en néon éclaire ma ville. Lis blanc dans le caniveau. Du vent claque sur les vitres. Un oiseau. Des étoiles. Réverbère éteint, l'eau avale les arbres.

La musique me prends à la gorge. Je pense à lui. Des noeuds. Je n'arrive pas à me détacher de la clarté lunaire de son sourire.

Je lui ai écrit une lettre. Il y a un temps, déjà. Pourquoi les mots m'échappent quand je voudrais dire l'amour, simplement? Pourquoi je m'y égare? Pourquoi j'ai peur qu'il n'y croit pas, qu'il ne comprenne pas.

Blues. Pas de violons, de trémolos. Les larmes ne viennent que dans le silence. Des pierres de verre qui roulent. Coulent.

Plan serré. Un visage. Des cheveux qui s'envolent, un regard ailleurs.

Ces images me touchent. Une façon de se poser sur les êtres, intime, respectueuse, douleureuse. D'effleurer leur détresse, de raconter leurs choix, leurs renoncements, leur combat.

Simplement, sans artifices. La caméra filme au naturel, retient des brèves de vie, saisit des regards, la lumière de l'aurore, une caresse sur la peau, une bouche. Pas d'intrusion, de voyeurisme. Juste la réalité d'un croisement, des secrets ouverts délicatement, des souffrances. L'amour.

C'est beau. C'est beau et ça me fait mal.

Je sanglote dans le noir. Leur histoire me touche. Elle questionne l'essence de notre vie, notre quête de l'autre, la profondeur de nos engagements. Jusqu'ou peut on aimer? Qu'est ce que c'est que l'amour? En faut-il des preuves?
Comment te dire, mon amour, te confier pour de vrai que je t'aime...

J'ai envie de partir, de balancer toutes ces futilités, ces choses sans importances auxquelles on s'attache faute d'oser admettre nos échecs, la vacuité de nos errances. Je voudrais chercher l'essentiel, aimer sans retenue, faire ce qui me tient vraiment à coeur, sans me mentir, sans me calfeutrer dans la facilité, sans dire ''on verra bien''...

Ne pas nouer d'attaches qui immobilisent, de garder que les liens qui élancent, qui jettent vers un toujours mieux. Avec des détails, des miettes, contruire en grand.

Ne pas regretter, ne plus pleurer. Oublier ce qui blesse, y revenir plus tard. Ne pas perdre des bouts de vie à trop demander pardon. Vouloir seulement changer les choses, et y croire. L'important est demain.

Je ne veux pas être lâche, passive. Les vrais combats sont ailleurs. Et en moi. Il faut qu'il le sache.

Je dois être fidèle à mes rêves, à mes passions.

Ne pas flancher, ne pas jouer aux fusillades quand au fond on s'aime. Ne pas faire comme eux tous. Ne pas attendre.

C'est tout de suite que ça s'écrit. Tout de suite.

On n'a pas de temps à perdre. On ne peut pas se permettre d'hésiter, de se blesser, de se gâcher.

Trop de belles choses, de vrais combats doivent être menés. L'amour n'a pas de prix.

En venant au monde, on a devant nous des millions d'oeufs, blancs, ronds. Le bonheur, la vie à l'intérieur.
Un oeuf. L'amour en dedans. Si facile de s'en emparer. Mais la coquille est si fragile aussi. Un rien peut le fêler, une secousse peut le briser. Mis à nu.
Les vraies choses doivent être cueillies avec délicatesse.


Devant l'écran lumineux tout ceci m'apparait.

Je le savais déjà.

Je ne doute plus.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Agis ma poule!

Anonyme a dit…

Oui agis !!!

Anonyme a dit…

Quelle coalition!
Pauvre Lalou!
Est-elle si passive pour que vous exigiez tous d'elle tant d'action?
Dites moi, je m'inquiète.
N'écrit-elle pas assez? Ou est ce dans la vraie vie que tout se joue?

Anonyme a dit…

La vie, la vraie. IRL, comme on dit. Parce que, dans un sens, y'a que ça qui compte. J'ai eu 8 à mon concours blanc de français! J'suis 19ème sur 41! Yeaaaah...