lundi 19 mars 2007

Requiem pour pillard de coeur


Sentiment d'échec.
Vacuité, douleur.
Du gel qui se dissipe dans mes veines fines.
J'ai froid à jamais.

Il neige.
Le ciel se crève de flocons et les gens du lointain me manquent.

T'aimer.
Foutu coeur qui ne m'écoute pas,
qui chambranle les contours, s'accroche à toi,
alors que je lui crie que dans ces flots là, tempète, absence,
il va se noyer.

L'eau coule toujours dans le même sens.

Bordel de coeur qui palpite à son gré,
sans voir la déchirure à venir.

T'aimer à tord, t'aimer trop fort.
Rêver à tes lèvres sans jamais y goûter,
puisque même ce baiser tu me le refuses.

Brise-coeur qui tambourine aux parois de chairs,
porte close sur les marécages des sentiments mêlés.

Terrible amertume, revêtant d'obscur tous mes mots.
Je ne sais plus écrire autrement.
Valse ultime, mouroir à palabres,
déclaration en chuchotis éclairés.

De la joie en moi, bien sûr, des rêves toujours,
peinturlures enchantées, idées fertiles, alegro.
Des sourires qui viennent éclore, évidemment,
des Lunes à décrocher, des échelles de papier, tango.

Mon reflet: l'élan de tendre vers le mieux, le rire qui cascade, les gribouilles, pétillance et parloir ambulant.

Mais dans la solitude, genoux repliés,
coeur corné, bousillé, morcelé,
archange déchu,
quand je me me retire loin de vos regards,
ma joie s'éteint, mes sourires se fânent.

Pas une fleur,
pas un lys blanc, même flétri,
sur mon balcon de désespoir.

Nul ne peut saisir en moi cette détresse là,
quand je barbouille mes copies et que je valse et que je cours,
nul ne peut recueillir dans son chapeau
ces larmes retenues qui me noient les fenêtres,
ni mes mains serrées, tordues, et ce vide, ce vide immense.

Seuls mes mots demeurent ici emprunts de ce chagrin,
de ce trou insondable qui s'étire dans ma poitrine,
ce glissement vers quelques blanches falaises, un gouffre.

Ma peine est de silence.
Mon silence est de plume.

Amour, mon amour,
Etreindre les soupirs, caresser le vent.
Du vide, du vide immense,
encore, à jamais.

Alors des pages et des pages.
Un exutoire, une plage,
où laisser couler la douleur.
Ce bleu du coeur, qui se mêle à celui des vagues.
Océan.

Vagues à l'âme.
Âme pendue, suspendue,
jetée en l'air, volée.

Ciel parsemé de lueurs, perles de feu,
et en son ventre l'espoir lancinant, tenace,
pour ne pas flancher, pour rester debout.
Debout.
Une môme, amoureuse.


2 commentaires:

Anonyme a dit…

j'ai enfin compris le mystère de mon enfance.
La route de mon adresse..
c'est à toi qu'elle menait, en fait.

Anonyme a dit…

A ki ca???