mardi 9 janvier 2007

La dernière danse

Je suis postée en enbuscade sur la piste de danse.


S'il passe à nouveau je le fusille d'un regard.
J'ai l'éclat noir de l'espoir d'un désir irisée dans ma pupille.


Soudain il surgit : je l'enserre et contre mon coeur l'étouffe.
Mon cavalier sauvage, mon prince enlacé.
Entre nous des frontières, la guerre des mondes et les canons.


Mais la fusion des chairs tièdes apaisent les tensions.

Serré contre moi mon assassin dans la passion se meurt.


Les notes des cuivres résonnent comme des coups de feu.

Nos mouvements sont précis, la brume nous enlace.


Un baiser, un baiser encore, alors que cette nuit si vite il faudra lever le camps.

Dans mon coeur il tire, à trois reprise je crois.

Je ne résiste plus, peu à peu je m'abandonne.


Un combat. Ultime corps à corps avant que dans la folie douce l'on ne succombe.

La danse à l'horizon du réel nous entraîne.

Je retrouve un peu de force pour faire ployé son visage. Ses lèvres m'appartiennent, son ventre n'est que secousses.

Mes baisers explorent, nul territoire n'est plus ennemi.


Il faiblit, je gagne du terrain.

Son souffle s'amenuise et je l'entends gémir.

La victoire est proche, et le violon en cascade se joue de nous.


Un poignard dans son coeur tendre et il m'appartiendra.


C'est dans mes bras qu'il vacille et s'abandonne, pour la dernière danse.


Langoureuse idylle post mortem.
La chaleur qui quitte peu à peu ses membres.


Je dépose mes armes pour un dernier hommage.

Ma bouche sur la sienne et l'union est scellée.

A jamais la paix dans nos corps mêlés.
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