vendredi 26 janvier 2007

Contre plongée et robe blanche

Je n'en suis jamais vraiment partie.
Bellevue.
Le petit monde qui porte si bien son nom, tant il ouvre le regard et le sublime.


Tout cela me manque.
J'ai la mélancolie en bandoulière, ça prends dans le bas du ventre, ça chavire, tue le souffle.
J'ai froid, je m'égare dans les turpitudes douces amères de ces belles années.


Vague tristesse, emplissant les poumons.
J'attaque les chemins du retour en balancé arrière.


Je suis comme écartelée entre tous ces lieux, où chacune de vous vivez désormais.

De la neige qui craque sous mes pas, un parfum de chocolats chaud, le vent frais et je balance vers hier.

Je souris ; une larme coule, et je me dis que c'est le vent.

Cet après midi là, je ne sais pourquoi, s'accroche dans mes pensées, se déploit sans cesse, me fais de l'oeil.
Cet après midi, magie de l'hiver délicat, de vos rires dans l'air et de la joie infusée en nos mains.

c'était une semaine d'oraux blancs, on avait toutes arrêté de réviser pour descendre dehors, ce mercredi là. Au debut je n'vis pas voulant, mais votre bonne humeur m'avait convaincue.

Il faisait froid, on n'avait pas de gants, ni de bonnets. On s'émerveillait toute comme des mômes devant le parc recouvert d'un grand manteau blanc.

On couru, on avait les yeux brillants, les joues rouges.

L'unes d'entre nous, je ne sais plus bien laquelles, à lancer une boule de neige, pour rire. Puis la bataille de mousse glacée à comencer, dans l'euphorie grandissante.

On riait, on se bousculait, on criait, on était bien.
On a finit par se jeter les unes sur les autres, à tour de rôle, goûtant dans un frisson à la neige poudreuse.

On s'est allongé, trempées, heureuses, épuisées.
On souriait, on avait froid, mais on s'en fichait.

On était ensemble, complices, joueuses, délurées.

Puis, on est remontée, dans la chambre de Florence. On avait acheté du pain et du nutella, mais la pâte était glacée, alors on l'a mise sur le radiateur, et on a attendu, se réchauffant de même.
Il y avait de la musique, on parlait mais peu, devenues calmes et pensives soudain.
Recroquevillées sur le lit ou le bureau, on écoutait le bruit léger de la neige qui s'était remise à tomber.

On était ensemble, on était bien.

Des moments comme ça, c'était notre vie, nos mille merveilles dans ce petit monde à nous.
L'internat, la communauté joyeuse, ma fratrie adorée.

Mes amies, mes frangines, de la porte à coté.

Vous me manquez.






2 commentaires:

Anonyme a dit…

"Les yeux brillants, les joues rouges" = ça, ça rend les filles jolies.

Anonyme a dit…

merci d'avoir réveillé mes souvenirs...