lundi 5 février 2007

Lettre Ouverte à Celle qui....

Mon amie, ma soeur,
Songe...

Non, ce n'est pas une invitation au voyage que je te fais là, je ne te propose qu'une virée en creux, un vol stellaire en toi, en moi, une plongée en tunnel, une glissage infinie.

Ensemble.

Oui, t'es ma frangine, mon reflet, mon sang, mes tripes.

Je te quitterai jamais.
On est loin.
Tu es triste.
Moi, aussi tu sais.
Alors à nous de créer, de tisser des ponts, de Lunes, de mélanger nos croquis plumés.
D'éponger nos chagrins.
Je t'ai pas vu grandir.
Je me réveille, les yeux encore embués de rêve et de cristal, et tu es là, toujours à mes côtés.
Tu es la main qui trace mon visage, l'eau que je porte à mes lèvres, la peinture qui m'éclabousse.
Mon inspiration, ma boîte de souvenirs, le parfum de mon enfance, le grenier infini de l'imagination.
Oui, celui là-même où petites nous avons dû bousculer le quotidien, rire, créer un monde a part, onirique, basculaire, celui là même où nous avons rendu la poussière aux étoiles, où le jeu nous avait saisi d'extase.
Je te regarde et je frissonne.
Tu es mon miroir.
[Je t'aime]


Ces mots là on ne les dit jamais.
On ne sait pas les dire.
Tout au plus, un mot griffoné, un regard qui en dit loin, un appel silencieux.
Tu me manques.
On le sait très bien , on est nées de la même souche.
C'est un trajet semblable que celui que l'on trace, en profondeur.
L'histoire qui nous à mené au monde est la même, si l'on cherche bien.
Une rencontre, une coincidence... Et tant de siècles qui sont le préambule de notre vie!
Des millions d'accros dans le destin, de la poudre de chance, étincellante.
Des générations des tempêtes des nuits des rires qui ont été ce qui nous précède.
Les mêmes tempêtes les mêmes nuits les mêmes rires.
Si longtemps nos vies à naître n'étaient pas séparées l'une de l'autre.
Ce n'est pas si différent, désormais.
Ma fragilité c'est ta force.
Tu es l'aurore et moi le couchant,
la mer et moi l'océan,
le piano forte et moi le chant.
Je ne sais pas quoi dire.
Quand il s'agit de te les offrir mes mots se font la malle.
J'aurais voulu te peindre l'immensité de ce qui m'attache à toi,
Mais je ne sais qu'écrire un pauvre morceau de phrases collées bricolées.
Et te dire merci, ma soeur, mon amie, ma douceur...
On finira vieilles, ridées par les routes de bohème, sur nos bancs jumeaux.
On finira par se retrouver et tout se raconter, c'est promis.