Non.
Moi n'a pas de visage.
Finalement, moi est en dehors du portrait, au-delà.
Ni bouche en interrogation,
ni regard gourmand,
ni cheveux éparpillés.
Rien de tout ça.
Pas de crayon aiguisé,
pas de figuratif,
de décoratif,
de sédatif
pour contemplateur blasé.
Les traits de fusain qui donnent un être au jour, on oublie,
les carnets de croquis, on les enterre.
Tout cela, ces visages peints, crayonnés ou esquissés,
on les range dans le souvenir,
mal à poussière,
malle à lumière.
Pas un visage, pas de figure,
mais des faces retournées,
des facettes, des faces B.
Une multiplicité de visages,
projetés à l'infini.
Un puit de représentation,
de ce moi insaisissable.
Moi n'est pas Je.
Moi est arbre et Terre-Mère au sein nu,
crayon bonhème mine cassée,
pierre de Lune,
trait de pluie,
et déchirement, aussi.
Moi est elles, toi et lui.
Moi est nous si tu le veux.
Moi devient la feuille où l'on émiette un peu de soi,
le pinceau baladeur qui trace les songes,
la douleur encre de Chine qui colore le temps,
les amours miraculées que l'on recolle sur le papier.
Un carambolage à main levée,
hold-up chromatique sans retenue aucune.
Moi.
Ce foutoir ambulant.
Cet air joyeux.
(comme tu dis, ce regard et ce sourire qui cachaient tout cette peine)
Moi est un Je.
Peinturluré et rêveur à la pointe de l'art.
Moi est un Jeu.
A vous, miroyeurs volages,
d'y voir ce qui y brille.
Moi n'a pas de visage.
Finalement, moi est en dehors du portrait, au-delà.
Ni bouche en interrogation,
ni regard gourmand,
ni cheveux éparpillés.
Rien de tout ça.
Pas de crayon aiguisé,
pas de figuratif,
de décoratif,
de sédatif
pour contemplateur blasé.
Les traits de fusain qui donnent un être au jour, on oublie,
les carnets de croquis, on les enterre.
Tout cela, ces visages peints, crayonnés ou esquissés,
on les range dans le souvenir,
mal à poussière,
malle à lumière.
Pas un visage, pas de figure,
mais des faces retournées,
des facettes, des faces B.
Une multiplicité de visages,
projetés à l'infini.
Un puit de représentation,
de ce moi insaisissable.
Moi n'est pas Je.
Moi est arbre et Terre-Mère au sein nu,
crayon bonhème mine cassée,
pierre de Lune,
trait de pluie,
et déchirement, aussi.
Moi est elles, toi et lui.
Moi est nous si tu le veux.
Moi devient la feuille où l'on émiette un peu de soi,
le pinceau baladeur qui trace les songes,
la douleur encre de Chine qui colore le temps,
les amours miraculées que l'on recolle sur le papier.
Un carambolage à main levée,
hold-up chromatique sans retenue aucune.
Moi.
Ce foutoir ambulant.
Cet air joyeux.
(comme tu dis, ce regard et ce sourire qui cachaient tout cette peine)
Moi est un Je.
Peinturluré et rêveur à la pointe de l'art.
Moi est un Jeu.
A vous, miroyeurs volages,
d'y voir ce qui y brille.
(le bonheur en clignotant, foue ses rayons sur les toits)
(de la démesure, j'te dit, de la démesure)